embrayage qui patine

Pourquoi l’embrayage d’un scooter patine-t-il ?

Les embrayages de moto relient le moteur et la boîte de vitesse ou les dissocient. Lorsque vous modifiez votre vitesse, l’embrayage est mis en route et communique la situation au moteur et aux roues. Au débrayage, il n’y a plus de transmission entre le moteur et les roues. Trop sollicité, l’embrayage s’use à la longue. Ce qui nécessite de l’entretien, des vérifications périodiques et des remplacements. Ces procédures non respectées et le manque de maîtrise de votre moto entraineraient des pannes inopinées telles que le patinage de l’embrayage. Les principales raisons de ce patinage sont :

  • l’usure de l’embrayage,
  • l’usure du volant moteur,
  • le mauvais réglage du levier d’embrayage,
  • le démarrage non maîtrisé.

Le patinage de l’embrayage

Le dispositif d’embrayage a trois phases de fonctionnement :

  • la position embrayée

C’est l’étape la plus stable qui facilite la transmission de la puissance alimentée par l’embrayage car aucune commande n’est active.

  • la position débrayée

C’est l’arrêt de la transmission ou le point mort. Le moteur fonctionne sans l’activation des roues.

  • la phase transitoire de glissement

C’est le point de patinage où le rétablissement progressif de la transmission de la puissance s’opère pendant l’embrayage.

Lors de cette troisième phase, le moteur et le dispositif d’embrayage ne possèdent pas la même vitesse. D’où le phénomène de glissement entre les disques. Ce qui provoque une dissipation de chaleur qui n’est que de l’énergie. Même si vous ne pouvez pas y échapper, la contrainte est la limitation à cette sollicitation dans le temps. Cette limite provoque la dégradation des disques utilisées au démarrage en côte.

L’usure de l’embrayage

Les signes du patinage de scooter pour détecter l’usure de cet élément sont :

  • le changement de vitesse difficile

C’est le plus facile à déterminer. Une résistance se fait sentir quand vous modifiez votre vitesse. Vous avez l’impression que le dispositif d’embrayage parait rigide lors de la manipulation de votre moto.

  • l’augmentation des tours du moteur sans l’amplification de la vitesse

Normalement les tours du moteur et la vitesse se concordent. Quand vous constatez que ce n’est pas le cas, l’embrayage de votre moto est déformé.

  • la mollesse et la déformation de la cloche d’embrayage

C’est souvent constaté lors de fortes accélérations ou d’à-coups.

  • les claquements de l’amortisseur au démarrage

Lorsque vous entretenez votre scooter, des vérifications de certaines pièces aboutissent à repérer les points d’usure :

  • les disques

La déformation des disques en acier calculée n’est pas tolérable (après consultation du manuel) et les disques sont bleuâtres, le remplacement de ces disques est primordial. L’usure des disques se traduit aussi par l’usure des cloches d’embrayage et des entraineurs internes.

  • les ressorts

Vous observez qu’ils sont lâches.

Les entretiens fréquents ou un nouvel embrayage

Pour être prévoyants,

  • Révisez votre scooter selon les indications du constructeur.
  • Discutez avec votre garagiste de l’état de votre embrayage à chaque visite.
  • Entretenez le dispositif d’embrayage en lisant le manuel de votre scooter.

En général, l’entretien de votre scooter se détaille comme suit :

  • Préparez les outils.
  • Recouvrez le sol et vidangez l’huile. 
  • Desserrez les manchons de fixation.
  • Enlevez le couvercle, l’écrou central et les vis.
  • Démontez l’embrayage en retirant les ressorts de compression, la plaque de serrage, les disques en acier et les disques de friction de l’embrayage.
  • Mesurez la longueur des ressorts d’embrayage.
  • Comparez leur longueur avec la longueur limite d’usure mentionnée dans votre manuel. L’incohérence signifie remplacement.
  • Vérifiez l’état des disques à l’aide d’une plaque à dresser. Déformation indique aussi remplacement.
  • Démontez la cloche d’embrayage en desserrant l’écrou central.
  • Maintenez l’entraineur avec un outil spécial.
  • Lissez les petites brèches sur les flancs des guidages des plaquettes par une lime.
  • Vérifiez l’état de l’amortisseur de la cloche d’embrayage.
  • Rassemblez les dispositifs de l’embrayage.
  • Réglez le jeu en remettant le couvercle et les vis.
  • Ajustez le levier d’embrayage.

Sinon le renouvellement de tous les dispositifs d’embrayage est impérial dès que les symptômes apparaissent en consultant la fréquence y afférente dans le manuel de votre scooter.

L’usure du volant moteur

Un volant moteur est un élément du moteur, ayant la forme d’un disque en fonte qui relie le moteur et l’embrayage. Le volant moteur participe à l’embrayage et au démarrage.

Au bout de 200 0000 km, le volant moteur est déclaré usé. Les ressorts constituants la structure du volant d’inertie sont techniquement à l’origine du patinage de l’embrayage de votre scooter.

L’usure d’un volant moteur peut être le synonyme de la déformation du pignon de démarreur. La rotation du volant moteur dépend de celle du pignon de démarreur.

Cette déformation s’identifie rapidement par des :

  • vibrations au moteur et à la pédale d’embrayage,
  • difficultés à changer les vitesses qui s’associent à des secousses quand le moteur est en sous régime,
  • bourdonnements à l’embrayage.

Contrôles ou corrections sur le volant moteur

Deux solutions s’offrent à vous :

  • Faites un contrôle de votre moto.

Le garagiste effectuera soit le remplacement de la pièce ou la correction de la surface qui se déroulera en usine.

  • Changez seulement le pignon de démarreur si c’est la seule pièce déformée.

Sachez que le volant moteur a une durée de vie atteignant les 200 000km.

  • pour des pannes surgies avant les 100 000km, une réparation ou un remplacement est recommandé. Demandez au constructeur de votre scooter ce qu’il faut faire !
  • pour celles arrivées à 200 000km, faites confiance à votre mécanicien ! Il changera le kit d’embrayage relié au volant moteur.

Le mauvais réglage du système de levier d’embrayage

A chaque démarrage, vous actionnez ce levier qui se trouve à gauche du guidon.

Ce mauvais réglage est vérifié si :

  • la biellette extérieure du moteur est en contrainte.

Normalement, l’oscillation de la biellette est légère à la main. Dans le cas opposé, elle est tendue et l’embrayage ne peut pas plaquer correctement.

  • le câble a du mou
  • le câble est grippé

Le coulissement libre du câble dans sa gaine est normal. Le mouvement du levier est dû à la manipulation de sa partie visible au moteur.

  • le non-respect des points de passage étudiés par le constructeur.

Cet irrespect peut provoquer une chute ou endommager le faisceau électrique.

Des modifications ou un remplacement de ce système

Des solutions existent quand même pour chaque symptôme :

  • Dans le cas la contrainte de la biellette, il faut resserrez de quelques mm la molette au levier jusqu’à la libération de la biellette. Si ce n’est pas suffisant, ajustez les écrous de la gaine du moteur en ramollissant le câble.
  • Pour le mou du câble, la réduction de celui-ci est conseillée. Si ce n’est pas encore assez, gardez le à la moitié de la course et réglez le sur la gaine du moteur.
  • Quand le câble est grippé, le remplacement est la seule option.
  • Concernant les points de passage, il faut remettre le câble en place en photographiant préalablement le passage du câble, en dévissant les écrous du bas et en ajustant les fentes des molettes au levier.

Il est aussi primordial de graisser le levier d’embrayage régulièrement et suffisamment pour ne pas entrainer le patinage de l’embrayage.

Le démarrage non maîtrisé

En ce moment, l’apprentissage du patinage de l’embrayage est obligatoire pour l’obtention du permis de conduire. L’évaluation s’effectue aux épreuves de parcours lent en gardant une vitesse très basse et en roulant dans les rues urbaines.

Le démarrage, qui n’est pas maîtrisé, est fréquent pour les débutants. Au lieu de lâcher rapidement l’embrayage au début de sa lancée, il le maintient de manière trop longue. Quand l’effet patineur survient, le conducteur novice desserre trop tôt le levier d’embrayage. Finalement, la moto cale.

Une technique de démarrage à contrôler

Pour résoudre ce problème, il faut atteindre le plus vite possible le point de patinage obtenu en lâchant de façon normale le levier d’embrayage afin de le maitriser ensuite avec un temps calculé : 5s ou 5m.

Entre autre, quand l’effet patineur survient, conservez ce point de patinage en roulant uniquement en ligne droite et sans accélérer si possible. A l’instant où vous maîtrisez techniquement ce point, synchronisez l’effort avec la poignée de gaz.

Sachez que votre levier d’embrayage ne pèse pas continuellement sur l’embrayage. Il a pour rôle d’identifier le point de patinage en rapprochant les disques de l’embrayage.

Les changements successifs de l’embrayage

Certains passionnés effectuent divers réglages au niveau de l’embrayage et des ressorts de poussées de leur moto. Ils veulent améliorer les performances de leur moto sans respecter les échéances d’entretien préconisées par le constructeur du scooter. Ils achètent alors des pièces qui ne se concordent pas au modèle. Ces modifications engendrent aussi des modifications sur le schéma d’assemblage des éléments de l’embrayage. C’est une mauvaise idée ! Ce qui entrainerait :

  • le patinage de l’embrayage sur une courte distance même si vous accélérez, puis
  • le ralentissement progressif à froid et à chaud de votre scooter. Donc, le carburateur est endommagé et la bougie fond.

Des changements au moment opportun

Pour éviter ce genre de situation, changez le kit de votre embrayage selon la préconisation du constructeur de votre scooter. En général, c’est tous les deux ans !

Des symptômes sont aussi avant-coureurs pour modifier un embrayage :

  • le maintien excessif du levier d’embrayage,
  • l’odeur nauséabonde de l’huile de vidange,
  • la couleur noire de l’huile de vidange,
  • la présence de limaille dans l’huile de vidange,
  • le calage de la moto quand vous êtes en première ou vous vous arrêtez,
  • la recherche difficile du point mort,

Equipez-vous préalablement d’un kit complet d’outillage :

Afin de corriger ce système :

  • lavez votre scooter.
  • couchez-le sur un lève-moto.
  • vidangez votre moto et utilisez une béquille d’atelier.
  • verrouillez votre robinet d’arrivée d’essence s’il existe.
  • désunissez le câble et le carter d’embrayage.
  • retirez le carter d’embrayage.
  • accédez au plateau et démontez-le.
  • retirez les disques lisses et garnis.
  • trompez les nouveaux disques dans le l’huile moteur.
  • remettez en place  les disques.
  • remontez les disques à l’endroit, le plateau de pression et le carter.
  • serrez les vis en croix et en couple.
  • introduisez l’huile dans le carter.
  • changez votre filtre d’huile.
  • vérifiez le niveau d’huile.
  • contrôlez les commandes (l’état du câble et du levier d’embrayage ; purge du liquide d’embrayage pour celui qui est hydraulique).

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